Mon père est un petit bicot.

Son père est un « petit bicot », mais le Littré est son livre de chevet ; fastueux, il répand ses largesses ; enfants et parents discutent librement, y compris de sexe : nous sommes loin des stéréotypes sur la famille maghrébine. L’amant, lui, a la cinquantaine distinguée, le goût de l’amour et du raffinement. Quant au nouveau-né, il est merveilleux, prometteur et envahissant, comme tous les bébés. Des souvenirs d’enfance aux débuts de la maternité, en passant par la relation amoureuse, cette autofiction allègre est celle d’une fille de l’immigration libérée et gourmande de la vie. Les phrases, enlevées, scandent les chapitres brefs. Grandir. Aimer. Manger. Regarder. Sentir… Mon père, mes soeurs, ma mère. Mon amant. Mon premier enfant… Pour elle, autant de cadeaux offerts par l’existence. La réussite professionnelle, cependant, a dû être bravement obtenue, d’évidents obstacles surmontés. Cet accomplissement professionnel et l’épanouissement affectif donnent assurance et dynamisme à ce premier roman sympathique, nourri par un parcours personnel…