Désiré Johnson met l’administration pénitentiaire en émoi : condamné à mort, il réclame une dernière cigarette alors que les lois anti-tabac l’interdisent. L’affaire remonte au plus haut niveau de la hiérarchie. L’opinion émue et son dernier message forcent la grâce présidentielle. Dans une cité administrative où il est cadre de bon niveau, le narrateur est en colère : non seulement la ville a donné ses locaux aux enfants, il lui faut donc partager son espace professionnel avec une cohorte de bambins envahissants, mais il n’y a plus un seul endroit pour les fumeurs. Rebelle, il s’en fume une régulièrement dans les toilettes sans capteur, jusqu’au jour où une gamine ouvre la porte, mal verrouillée : les énormes ennuis commencent…
Avec beaucoup d’humour, Benoît Duteurtre, à la suite de Service clientèle (NB novembre 2003), continue à pointer les aberrations de notre société : droits de l’enfant exacerbés, terrorisme de la bonne santé obligatoire, irresponsabilité des médias, débilité ambiante. On s’amuse.