Andréas, fils de Nikos, Grec réfugié et fondateur du PC égyptien, endosse les espoirs de son père : le communisme doit éradiquer la misère du monde. Fort de ses convictions, mais fragile de par sa jeunesse et ses origines aisées, il part après la deuxième guerre mondiale pour soutenir la révolution en Grèce. Son affectation en Tchécoslovaquie est éprouvante. Andréas est otage du PC qui a arraché des enfants grecs à leur famille. Chargé de les endoctriner dans des camps misérables pour en faire de bons communistes, il se révolte peu à peu. C’est la descente aux enfers. Il survit courageusement à des épreuves épouvantables et parvient péniblement à reconstruire sa vie grâce à quelques rencontres qui l’aideront à retrouver liberté et confiance en l’avenir.
Matin rouge de Chantal Delsol, « philosophe du politique », auteur de deux romans, est un récit passionnant retraçant une histoire vécue, excessivement dur pour la mystification du stalinisme. C’est aussi un formidable témoignage sur les espoirs des héritiers d’une idéologie confisquée. Les hommes y paraissent dans ce qu’ils ont de pire et de meilleur.