Le jour naît sur Transition City où sous l’auvent se berce le héros dont, jusqu’au soir, à l’heure du couchant, c’est-à-dire à la fin du livre, l’identité restera inconnue. Toutes les composantes du western sont réunies. Les lieux habituels sont là : ranch, corral, saloon, General Store. Les personnages traditionnels sont présents, ayant cette fois pour noms : Dirk et Ted Lange, Jeff W. Dunson, Adam Bullock, Georgina Littlejohn et, soudain, surgi on ne sait d’où…, Jack King. Le respect obligé du code de l’honneur clôt l’histoire, racontée, elle, en quelques pages. Pour la magicienne du verbe qu’est Christine Montalbetti, douée d’une inépuisable inventivité, l’histoire semble n’être que le prétexte. Inlassablement, elle nous entraîne, au travers de circonvolutions syntaxiques, dans les méandres d’une pensée sans cesse rebondissante, bien éloignée du thème général annoncé. L’humour omniprésent, déjà souligné dans L’origine de l’homme (N.B. oct. 2002), permet au lecteur de ne pas perdre pied. Une réussite, mais qui ne doit pas faire oublier le talentueux Expérience de la campagne, publié concurremment par l’auteur.
Western.
MONTALBETTI Christine