Après une longue période de chômage, le narrateur vient de décrocher un job de représentant dans une firme américaine. Il s’agit de conduire un camion sur les routes de France et d’Europe pour vendre des broyeurs industriels d’excréments et déchets divers aux stations d’épuration. Habillé d’élégants costumes, il doit mettre des gants pour faire ses démonstrations, et chaque jour son “boss” américain s’enquiert de ses résultats commerciaux. Pour fuir cet univers implacable et nauséabond, à chaque étape il cherche un dérivatif dans le plaisir sexuel d’une femme de rencontre.
Inspiré par l’expérience personnelle de l’auteur, ce premier roman tente de brosser à grands traits le monde moderne du commerce et de l’entreprise, soumis aux lois du rendement maximum. Le style est fait de phrases courtes, incisives, au langage ordurier, entrecoupées de passages en anglais non traduits, pour bien rendre le rythme du « business ». Cette vision caricaturale et pessimiste de la civilisation moderne conduit le lecteur à quelques réflexions s’il réussit à surmonter ses nausées et à arriver jusqu’au bout.