Juin 1793, Napoléon Bonaparte quitte la Corse en proscrit ; il était le disciple du vieux Paoli, or celui-ci a été destitué. À la suite de calomnies de Lucien à Paris, la famille Bonaparte doit s’enfuir. C’est la fin de sa jeunesse pour Napoléon qui ne reverra plus sa chère île.
D’après l’auteur, on ne peut expliquer l’Empereur sans remonter à des racines territoriales qui l’ont fortement marqué. Ses débuts sur le continent dans des écoles d’artillerie où il se montre brillant élève mais très solitaire, ses immenses lectures, son goût pour les idées révolutionnaires, son dégoût des violences, les contradictions dans son caractère, tout procède de sa jeunesse insulaire.
Cet ouvrage de référence, minutieusement détaillé surtout sur les débuts de la Révolution en Corse et l’occupation française, critique souvent les informations peu fiables que l’on possède sur cette période, témoignages approximatifs repris sans rigueur par les historiens. L’auteur s’efforce d’être objectif et de démêler la vérité. Son livre est intéressant mais austère et demande une attention soutenue.