Accéder au capital est capital ! Le microcrédit consiste à prêter de l’argent aux actifs les plus pauvres ou aux exclus afin qu’ils sortent de la misère en créant eux-mêmes une activité générant un revenu. Et cela marche, parce qu’il s’appuie sur la capacité à créer de la richesse, présente aussi chez les plus démunis. Initié dans les années soixante-dix au Bangladesh, le microcrédit a essaimé dans le tiers-monde pour revenir dans les pays riches donner une chance aux chômeurs et aux assistés sociaux de se réinsérer. Ainsi l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), créée par l’auteur, accorde six mille prêts par an au montant moyen de deux mille cinq cents euros, avec des résultats efficaces.
Avant de faire le panorama et l’histoire de la diffusion du microcrédit dans le monde, Maria Nowak théorise en remettant en cause la doctrine économique actuelle qui admet de faire accumuler les profits par certains acteurs économiques et entretenir les exclus dans un assistanat sans fin. Accessible, comportant quelques répétitions, le livre de cette alerte et optimiste septuagénaire constitue un essai économique convaincant et vivifiant.