Pour son premier poste, il est envoyé garder le phare de Ameland, une île plate, froide et désolée. Les autochtones, descendants des naufragés qui ont peuplé l’île, se montrent méfiants et hostiles. Il découvre l’amour avec Mareika, fille solitaire de l’ancien gardien trouvé mort au pied du phare. D’étranges histoires sombres et cruelles de soulèvements et de tueries leur parviennent de cette communauté taciturne qui devient menaçante. Ils rêvent alors de s’échapper de l’île. Mais leur désir d’embarquement pour le continent se transforme en hallucination.
Hernán Neira rend palpables l’aridité du paysage et l’hostilité qu’elle engendre chez les humains. Il dit le poids des traditions et des légendes, des coutumes et de la filiation, la difficulté de choisir entre l’appartenance à une tribu et le destin singulier. Il écrit là un beau roman d’amour mélancolique entre folie et réalité.