Deux personnages sont juxtaposĂ©s et lâon passe de lâun Ă lâautre : Alice, la trentaine, climatologue, Ă©pouse dâun psychiatre français travaillant Ă Moscou, le quitte quand elle se dĂ©couvre trompĂ©e ; mais il lui avait donnĂ© un manteau, article essentiel Ă Moscou, et quâelle regrette beaucoup une fois rentrĂ©e en France : cela tourne Ă lâobsession. Lâautre hĂ©ros sâappelle SergueĂŻÂ ; adolescent traumatisĂ© par la mort de son pĂšre, il fait le dĂ©sespoir de sa mĂšre : il vit dans lâarmoire de sa chambre, dĂ©lire souvent⊠Câest un patient du mari dâAlice et il a rencontrĂ© le manteau !
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Gogol avait Ă©galement Ă©crit une nouvelle sur le thĂšme du manteau. Ici, celui-ci symbolise le besoin de protection. Ce premier roman, qui ressemble Ă une fable, a une lĂ©gĂšretĂ© faussement naĂŻve dâune grande justesse psychologique : lâangoisse de la mĂšre, la dĂ©pression dâAlice sont Ă©mouvantes. Le style parfois complexe comporte des obscuritĂ©s mais donne aussi beaucoup de poĂ©sie onirique aux descriptions, de Moscou la folle aux nuages du ciel.