A six ans, l’hĂ©roĂŻne est trĂšs seule, en internat. Elle parle Ă sa maman qui vient de mourir. Elle ne veut pas y croire, imagine son retour. La maman s’exprime en alternance. RĂ©voltĂ©e d’avoir dĂ» laisser l’enfant, elle est dans un lieu noir « comme une armoire fermĂ©e oĂč ils mettent des Ăąmes incrĂ©dules ». Elle voit sa fille, sa tristesse, puis peu Ă peu ses nouvelles joies, de nouveaux liens. Et elle s’efface quand elle comprend que la petite est apaisĂ©e.
Un sujet dĂ©rangeant, d’autant plus qu’il semble que l’auteur affectionne une certaine morbiditĂ© dĂ©jĂ prĂ©sente dans « Mon petit frĂšre de l’ombre » (LJA novembre 2002.). MalgrĂ© des passages bouleversants, la succession des textes qui se font Ă©cho risque de lasser. En outre, le parti pris d’enlever toute ponctuation lorsque l’enfant s’exprime nuit Ă la lecture. Une rĂ©flexion sensible sur la sĂ©paration et l’absence, empreinte d’une certaine complaisance dans la tristesse.