Paris, 1861, le portrait d’une famille bourgeoise française : le père, André Duchêne, sa femme, Anne-Marie et leurs trois enfants. Entrepreneur à succès, André gagne beaucoup d’argent. La famille est heureuse jusqu’au jour où Anne-Marie apprend qu’elle ne peut pas avoir d’autres enfants. Or André rêve d’en avoir une dizaine… Il va donc organiser sa vie différemment et aura une maîtresse. Il partagera désormais son temps entre Paris et Toulon et aura deux familles. L’héroïne du roman, Anne-Marie, est une femme intelligente, féministe, ouverte aux théories fouriéristes du moment ; elle excelle dans les affaires. Mais elle est une femme et n’a aucun droit face à son mari. Joël Raguénès décrit le monde des mouvements socialistes et féministes des années 1860-1870. C’est une période d’intense effervescence féminine, elles veulent obtenir le divorce, la gestion de leurs biens, l’égalité de traitement dans l’adultère, une autorité égale sur les enfants. C’est sur ce fond social que se déroule l’histoire. Malheureusement l’intrigue est confuse, lourde et difficile à suivre par moments, avec les mêmes défauts que dans Le pain de la mer (NB octobre 2002).
Chapeau bas, madame !
RAGUÉNÈS Joël