Après avoir passé neuf ans à la Santé et s’être insurgée contre l’administration pénitentiaire, l’auteure intègre au printemps 2002 le service médecine interne de l’hôpital parisien Saint-Antoine. Elle replonge rapidement dans la dénonciation globale du “carnaval des blouses blanches”, “ barbarismes médicaux” et autres privilèges de “mandarins infatués”. C’est la découverte quotidienne, dans la stupéfaction et la colère, du naufrage de la vieillesse, de l’épuisement éthylique, de l’allocation désastreuse de moyens insuffisants dans une atmosphère délétère. Technicité médicale et acharnement thérapeutique semblent souvent primer sur le bien-être du patient…
Ce deuxième témoignage du docteur Véronique Vasseur est tout aussi provocateur et alarmant – alarmiste ? – que Médecin-chef à la prison de la Santé (N.B. avr. 2000). Les adversaires – nombreux – de l’auteure regretteront son regard si critique et polémique sur la déprime hospitalière. Ses – fervents – partisans loueront ses préoccupations humanistes, sa courageuse lucidité, son discours anti-langue de bois… L’hôpital serait-il victime d’une maladie multisystémique ?