Final cut. (Reality Show ; 3.)

Morvan fait encore mouche : il conclut ici un excellent récit de science-fiction mêlant les robots d’Asimov aux télé-réalités du futur. Le concept est simple : une équipe de policiers, composée du solide Norman et de la menue Oshii, est suivie vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des caméras dont les images peuvent à tout moment être diffusées en direct sur l’immense réseau de Mediacop. Ils enquêtent sur une série de meurtres inexpliqués. Dans leur univers, les humains s’adonnent aux loisirs tandis que toutes les tâches matérielles sont assurées par des robots pilotés par un ordinateur central, la matrice. Naturellement, ce monde d’êtres cybernétiques est soumis aux lois d’Asimov protégeant l’humanité de toute velléité intempestive de ces intelligences artificielles… Jusqu’à quel point ?

Le graphiste met en scène, dans des décors vraisemblables d’une Barcelone du futur proche, un récit clair exprimé avec des traits précis et réalistes, dans une mise en pages aérée. Les couleurs agréables et variées, les cadrages divers ajoutent du dynamisme aux aventures des héros. Belle conclusion d’une série originale et détendante.