Juillet 1907. Des artilleurs de Tarbes sont réquisitionnés pour acheminer, à dos d’homme, les éléments de la coupole de l’observatoire du Pic du Midi, abri du télescope. L’un d’eux se lie d’amitié avec Camille, l’astronome, qui lui communique sa passion du Tour de France. Sa mission achevée, Amédée veut devenir coureur et disputer la course. Pour se payer un vélo, il devient porteur et escalade le Pic du Midi par tous les temps. Un soir de Noël, en redescendant, il fait une mauvaise chute et sera retrouvé le lendemain les chevilles brisées, les orteils gelés. Amédée ne renoncera pas pour autant à son rêve.
Une lumière sourde baigne les pages, leur conférant une certaine nostalgie. À travers l’aventure humaine totalement fictive, l’auteur rend hommage aux hommes du Tour de France, principalement aux coureurs isolés. Il restitue l’atmosphère autour du peloton dans les premiers temps de la course : organisateurs impitoyables, conditions matérielles rudimentaires, étapes harassantes sans aucune logistique… Soutenu par l’amitié de Camille, le héros touche par son opiniâtreté exemplaire. Le graphisme réaliste campe les paysages, souligne l’expressivité.