Catherine, la narratrice, vient de mettre en vente sa maison de Noirmoutier, héritée d’une vieille tante, où elle a passé une partie de son enfance et de sa jeunesse. Elle accompagne un couple dont elle pressent, à leurs réactions, qu’ils seront les futurs acquéreurs. Tout en leur faisant faire le tour du propriétaire, elle accomplit pièce par pièce un difficile travail de mémoire teinté d’amertume et d’humour. S’adressant à son petit-fils Sathya, elle fait revivre les figures marquantes de la famille, les meubles, les menus objets, le jardin… « Passeuse de mémoire », elle accomplit cette visite comme une sorte de cérémonie intime dont elle serait L’Officiante.
Le thème de la maison de famille et des souvenirs qui s’y rattachent n’est pas nouveau. On a tous un petit coin d’enfance enfoui quelque part. Chacun appréciera selon son tempérament cette évocation nostalgique dont l’écriture, classique et concrète, ne manque pas de sensibilité même si on a parfois l’impression que tout cela est un peu fabriqué.