En 1868, en Transylvanie, naquit un nain, Shimshon Eizik Ovitz, qui eut dix enfants, dont sept nains. Avant la guerre de 1940, ils forment la « troupe lilliputienne » et se produisent à travers l’Europe centrale comme chanteurs, musiciens et comédiens. En mai 1944, ils sont déportés à Auschwitz où, grâce à leur « différence », ils échappent à la mort pour devenir des objets d’étude du docteur Mengele ; ils survivront, malgré des « examens médicaux » très pénibles qui les affaiblissent ; ils n’arrivent même pas à détester leur « oncle Mengele ». Après la Libération, ils retrouvent leur région dévastée, essaient de vivre en Belgique, puis en Israël. Ils finiront leur vie à Haïfa, reprenant leurs habitudes d’artistes.
L’histoire de cette curieuse famille est évoquée par Yehuda Koren et Eilat Negev, journalistes vivant à Jérusalem, qui soulignent la force de leur amour fraternel, les trois « grands » restant toute leur vie au service des « petits » pleins d’une énergie et d’une joie de vivre qui leur ont permis de survivre à tout.