Et si Bonaparte n’avait pas entrepris l’expĂ©dition d’Ăgypte pour de seules raisons de politique extĂ©rieure (couper la route des Indes aux Anglais) et/ou intĂ©rieures (rivalitĂ©s avec le Directoire) ? Et si Champollion n’avait livrĂ© qu’une partie de la signification des hiĂ©roglyphes ? Jean-Michel Riou, spĂ©cialiste d’intrigues policiĂšres (cf. Le mille-pattes, NB avril 1998), plonge hardiment dans la semi-vĂ©ritĂ© historique, prĂȘtant au futur empereur des desseins grandioses et secrets, au gĂ©nial linguiste une approche quasi divine de ses dĂ©couvertes. Trois amis, aux noms apparemment originaux mais cachant un mystĂšre supplĂ©mentaire, ayant participĂ© Ă la campagne d’Ăgypte au titre de savants Ă©minents, racontent cette fantastique Ă©popĂ©e dont ils dĂ©crivent les Ă©tapes, tantĂŽt trĂšs proches de la vĂ©ritĂ© historique, tantĂŽt basĂ©es sur une fĂ©conde imagination digne de la magie pharaonique. Des longueurs, des invraisemblances, un style quelque peu emphatique mais, aprĂšs tout, le sphinx de Gizeh au regard troublant attire toujours du monde.
Le secret de Champollion.
RIOU Jean-Michel