Ce roman raconte, par la voix d’un diplomate fictif, la libĂ©ration, aprĂšs vingt-sept ans d’emprisonnement, d’un leader noir que l’Afrique du Sud attend avec impatience pour recouvrer sa libertĂ©. L’Ă©pouse est cupide, a des amants, du sang sur les mains et un ascendant certain sur le grand homme. Mais, jurĂ© crachĂ©, c’est une fiction et toute ressemblance etc. Au cours de la petite fĂȘte qui rĂ©unit intimes et privilĂ©giĂ©s, quelques fausses notes et la gĂȘne de certains vieux compagnons jettent un horrible doute dans l’esprit du Français : y aurait-il eu substitution de personne, manipulation ?
Devant l’Ă©normitĂ© de ce soupçon, on finit par oublier la fiction astucieusement tricotĂ©e avec une page d’Histoire. D’autant que, trĂšs habilement construite, l’histoire a de troublants accents de rĂ©alitĂ©. Et que l’auteur, diplomate en poste Ă Johannesburg dans les annĂ©es quatre-vingt-dix, Ă©crit sous un de ses nombreux pseudonymes⊠Un procĂ©dĂ© qui lui est, semble-t-il, habituel pour faire passer quelques vĂ©ritĂ©s tirĂ©es de ses nombreuses expĂ©riences. Et si c’Ă©tait vrai⊠ne peut s’empĂȘcher de penser le lecteur.