Romancier et homme de théâtre vivant en Angleterre, issu d’une ancienne famille indopakistanaise de tradition musulmane, Hanif Kureishi oriente ses mémoires sur les rapports avec son père Shani. Celui-ci, de trente ans son aîné, se crut un enfant brimé malgré une jeunesse privilégiée. Il se montra dès lors un père exigeant, rêvant de trouver dans les succès de ses fils une compensation à ses propres déboires, ainsi qu’en témoignent des romans non publiés qu’on devait découvrir après sa mort. Hanif en commente la lecture avec des remarques sur la fonction de l’écrivain. Y a-t-il un parallèle entre les deux enfances ? Aura-t-il répondu aux espoirs paternels ? Son indépendance de caractère ne l’a pas pour autant éloigné de l’esprit familial ni des personnalités remarquables qui continuent à animer le clan international des Kureishi.
Après la fièvre des études londoniennes, son talent et ses habitudes de travail affirmeront sa maîtrise d’écrivain reconnue par Naipaul, Philip Roth, et d’autres. On accueille volontiers ces biographies croisées qui font un récit plein d’ouvertures et de réflexions originales.