Audrey, seize ans, quitte Mum et la France pour faire connaissance avec son père à Flint (banlieue de Détroit), abandonné en 1971. Ouvrier à la General Motors, il accueille sa fille avec pudeur et générosité, la laissant libre de « faire son trou », grâce notamment aux Fisher, typiques représentants des classes moyennes américaines. Son intégration sociale et affective aidant, Audrey s’approprie l’univers musical « underground » de sa bande de copains… Et tandis que flirts et rêves de midinette accaparent les esprits de ses amies, Audrey se lance à âme et corps perdus dans la quête du Prince charmant…
Quatrième roman de l’ex-présentatrice à Canal+, ce récit initiatique d’une adolescence durant les années « Ray-gun » évoque la prise de conscience, chez une jeune adulte, de la responsabilité individuelle. Avec une certaine mélancolie – caractéristique des souvenirs véritables ? -, une écriture imagée et lapidaire (Cf. Le Suaire, N.B. déc. 2002), Agnès Michaux écrit de manière percutante sur la perte de l’insouciance et la nécessité de prendre sa vie en main.