Pascale Roze, remontant à l’Antiquité, a trouvé dans l’oeuvre d’Horace « une écriture qui s’attache à communiquer le bonheur de vivre ». Reconnaissante, elle s’est penchée sur la vie de l’homme, vie en accord avec sa philosophie. Elle retrace la jeunesse d’Horace, prénommé Flaccus, fils d’un affranchi qui s’installe à Rome pour que son descendant bénéficie de la meilleure instruction. Flaccus découvre la pensée de Catulle et celle de Caton, fréquente un temps l’Académie d’Athènes, puis l’école épicurienne de Philodème, lit Lucrèce, admire Virgile. Il est l’ami de Mécène qui lui donne une villa près de Tivoli. Flaccus, heureux de sa vie calme, écrit satires et épîtres tandis que Pompée, Antoine et Octave se disputent le pouvoir, combat dont Octave sort victorieux.
Ne cachant pas son admiration pour Horace qu’elle considère comme un modèle, l’auteur cite des passages de sa propre vie où, à l’instar du poète, elle a connu des moments de félicité. Des connaissances étendues, une jolie écriture (un brin pédante) et de l’enthousiasme. Pourtant une bonne culture sur la vie intellectuelle dans l’Antiquité est indispensable pour apprécier ce texte.