Le narrateur perd la mémoire et va se faire soigner dans un hôpital ; en attendant le médecin, il évoque des personnes qu’il a connues et veut décrire dans un « Nécrologe ». Enfin le Docteur Kronfeld arrive et lui raconte l’histoire de l’établissement fondé par les Soviétiques pour développer le génie humain, mais devenu finalement… un asile. Un pensionnaire évoque Madame de Staël, réfugiée en Russie et qui aurait vécu trois vies successives grâce à une mandragore ; dans la deuxième elle aurait eu d’un brigand géorgien un fils qui serait devenu Staline, dans la troisième elle aurait été l’égérie des bolcheviks. Tous se retrouvent dans le bâtiment devenu Arche de Noé.
Cette histoire folle, difficile à suivre à cause des innombrables personnages et des digressions incessantes, s’achemine vers un délire total. Le style de l’auteur est assez alerte, et ce roman si russe, empreint d’érudition, paraît un peu moins difficile que son précédent, Les Répétitions (NB avril 1998).