En 2003, l’auteur, désireux d’écrire un article sur les demandeurs d’asile, séjourne quelques jours dans un camp d’accueil en Belgique où transitent des réfugiés politiques et économiques venant d’Afrique ou d’Europe de l’Est. De cette immersion, il tire le sujet de son livre, adoptant la narration du point de vue de l’un des clandestins. À mi-chemin entre documentaire et fiction, l’auteur livre un témoignage d’autant plus poignant qu’il se dissimule derrière un cynisme absolu.
Cet ouvrage interpelle violemment le lecteur occidental sur la misère humaine, politique et matérielle de ces immigrés que l’Europe refoule sans état d’âme et qui meurent chaque jour pour rejoindre nos pays de Cocagne. Dimitri Verhulst avait précédemment été remarqué pour des ouvrages provocants sur son enfance, l’extrême droite flamande et le football. Ce livre, publié en 2003 en Hollande, a été déjà très largement traduit et sélectionné par l’UNESCO en tant qu’oeuvre utilitaire. Après ce témoignage “coup de poing”, il reste une profonde sensation d’amertume et d’impuissance.