Lorsque les troupes du Directoire, commandées par Bonaparte, débarquent en Égypte, la situation est tendue entre la population arabe et ses maîtres, la féodalité militaire des Mamelouks. Zenab, fille d’un riche marchand du Caire, s’éprend du bel esclave que la ferveur amoureuse du seigneur de l’Égypte propulse à la tête de l’armée. Las ! L’adolescent trépasse dès le premier affrontement avec les Français sortis du désert après une marche harassante. Zenab s’attache alors à un jeune officier : Eugène de Beauharnais. Mais Bonaparte, poursuivant la belle de faveurs insultantes, provoque, par maladresse, le soulèvement du Caire… Au gré de ces péripéties passe de main en main une bague qui doit assurer à son possesseur la maîtrise de l’Orient.
Les tribulations imaginées par l’auteur, spécialiste du roman historique oriental (Les Sultanes de Bonaparte, N.B. jan. 1999), sont insignifiantes ; mais une belle écriture et un souffle épique indéniable donnent chaleur et vie à un récit plausible et bien documenté (malgré quelques rapprochements hasardeux avec l’actualité) de la campagne d’Égypte à ses débuts dans ses épreuves humaines et ses succès militaires.