« La mort du vieux » : une histoire du parricide au XIXe siècle.

LAPALUS Sylvie

Le parricide a toujours été considéré comme le crime le plus grave ; jusqu’en 1832, le coupable subissait l’ablation de la main avant la décapitation. Cette étude couvre la période du XIXe siècle depuis 1825, début de la parution de la Gazette des Tribunaux, jusqu’à 1914 quand les statistiques s’arrêtent ; entre ces deux dates sept cent soixante et onze affaires furent jugées en France. Sans jamais en raconter vraiment une, ce livre analyse d’abord le regard des écrivains et des journalistes, puis celui des médecins et des juges. Dans une deuxième partie, il évoque les circonstances des crimes, leurs causes et leurs conséquences sur les familles et la société. À cette époque le régicide était considéré comme un parricide et l’exécution de Louis XVI jetait une ombre sinistre sur ces évocations. Fruit d’un énorme travail documentaire, suivi de notes copieuses et d’études statistiques, bourré de détails, cet ouvrage spécifique d’une historienne fait véritablement le tour d’une question traitée avec une complexité propre à décourager maints lecteurs.