Jean en était à sa cinquante-huitième maison : seule, sans attache, elle était la gouvernante parfaite, pendant l’absence parfois longue des propriétaires de Walden Manor, une maison pleine d’objets anciens, de très vieux livres, baignée dans la lumière du jour et les odeurs du jardin. Jean avait dans la poche de son cardigan la lettre de l’agence mettant fin quelques mois plus tard à leur collaboration. Est-ce là que tout a commencé ? Elle s’est inventée une nièce en Australie et un fils recruté par annonce, elle voulait une famille. C’est ainsi que Michael, petit voleur d’antiquités, Steph, enceinte, plaquée par son homme, aboutissent dans la propriété. Ils s’installent, sauvés par la maison et ses exigences, repoussant très loin l’idée de retour des propriétaires. Pourtant ils vont être amenés à défendre “leur” territoire.
Un thriller très psychologique, moment suspendu, délicieusement immoral, entre bonheur et angoisse diffuse : le temps passe comme un étau qui se resserre jusqu’à l’explosion finale. Pour ce bon premier roman publié en France, l’auteur a reçu un prestigieux prix de littérature policière.