Un vieil immeuble sans ascenseur dans un quartier de Paris aussi chic qu’intello. À chaque étage, des habitants de qualité et autour d’eux une construction littéraire à multiples facettes. Deux habitants, Marie Meyer, financière violoncelliste, et Daniel Devembre, diplomate culturel, seront les principaux personnages mais on découvrira aussi un éminent savant travaillant sur le son dans le domaine de l’astrophysique, un colonel de la CIA et de mystérieux occupants étrangers, qui sait, Ben Laden peut-être. Commençant d’une façon assez bonhomme, presque comme un polar, l’histoire s’envole vers le fantastique, se branche sur Internet et ses rencontres, philosophe en jouant sa petite musique en intermezzo.
Dire qu’on suit facilement est peut-être excessif mais le style, très accrocheur, s’adapte merveilleusement à toutes les situations et compense bien les quelques longueurs abracadabrantes du récit. C’est donc un roman très original, plus abouti que À l’aventure : quasi una fantasia (N.B. août-sept. 2003), souvent satirique, parfaitement inclassable et très réussi dans son genre.