Suite Ă la prestigieuse Ă©tude quâil a Ă©crite avec Roger Fauroux (Notre Ătat, NB mars 2001), Bernard Spitz se concentre sur les consĂ©quences du papy-krach : lâarrivĂ©e en retraite des gĂ©nĂ©rations du âbaby-boomâ de 1946. Sâappuyant surtout sur la dĂ©mographie, facteur incontournable, il met en accusation cette gĂ©nĂ©ration dont le laisser-aller a conduit Ă une inĂ©galitĂ© des chances, des revenus et des patrimoines, Ă une dette colossale, Ă un dĂ©ficit structurel de la SĂ©curitĂ© Sociale et Ă la bombe Ă retardement des retraites. Son livre est surtout un vibrant plaidoyer pour les jeunes gĂ©nĂ©rations qui en supportent dĂ©jĂ les effets : universitĂ©s sacrifiĂ©es financiĂšrement dâoĂč dĂ©qualification des diplĂŽmes, prĂ©caritĂ© et creusement des inĂ©galitĂ©s sociales, le tout conduisant Ă une âtriple peineâ. Et les rĂ©voltes sporadiques des jeunes ont Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralement dĂ©calĂ©es. Le seront-elles toujours ? Les solutions prĂ©conisĂ©es ici sont dĂ©jĂ connues mais le courage manque pour les appliquer. Cet essai sâajoute Ă dâautres sur le mĂȘme thĂšme. Son mĂ©rite est dâĂȘtre clair, court et documentĂ©.
Le papy-krach
SPITZ Bernard