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Un colonel dâinfanterie, affectueusement surnommĂ© âle Vieuxâ par son rĂ©giment, rejoint avec ses officiers un camp de prisonniers. Six mille hommes sont rassemblĂ©s dans cet oflag isolĂ©, cernĂ© de forĂȘts. Connu pour son Ă©nergie, sa vitalitĂ©, le Vieux reste silencieux, plongĂ© dans ses rĂ©flexions. FidĂšle aux ordres de reddition, il interdit formellement toute Ă©vasion en accord avec le colonel allemand qui craint la Gestapo. Une certaine complicitĂ© sâĂ©tablit entre eux, renforcĂ©e par un mĂȘme penchant pour la âfineâ. Pour faire oublier le dĂ©soeuvrement, le froid, la faim, lâĂ©loignement, il crĂ©e une universitĂ©Â : ce nâest pas une rĂ©ussite. La visite dâenvoyĂ©s de Vichy provoque chez lui une rĂ©action inattendue.
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Par la magie des mots, Philippe Roch recrĂ©e le climat dâun lieu dâenfermement â dĂ» Ă une dĂ©faite Ă©clair â oĂč se cĂŽtoient des tempĂ©raments divers aux codes de conduite diffĂ©rents. Le style, qui Ă©tait dĂ©jĂ celui des BlĂ©s bleus (N.B. oct. 2004), est tantĂŽt recherchĂ©, tantĂŽt familier et les rĂ©flexions philosophiques cĂŽtoient des conversations ordinaires. ĂmaillĂ© dâhumour, le rĂ©cit est sĂ©duisant, il peut laisser perplexe.