Guy Burgel, universitaire, professeur de géographie urbaine à Nanterre, dresse un constat sévère de la situation matérielle et morale de l’université française à partir de son cas personnel, à savoir le démantèlement rapide programmé d’un “empire patiemment constitué”. Après avoir connu la suppression de son laboratoire de géographie urbaine, la réduction de moitié de la bibliothèque d’urbanisme et la démoralisation des équipes de chercheurs et d’étudiants, il s’attache, avec une vigueur empreinte à la fois d’amertume mais également d’optimisme constructif, à diagnostiquer les symptômes et les effets du “mal” universitaire : il propose la mise en place d’un chantier national, sinon de guérison au moins de reconstitution de ce grand service public. Une analyse bien documentée, parfois un peu trop technique, qui intéressera universitaires et étudiants et devrait alerter fortement décideurs et politiques.
Université, une misère française
BURGEL Guy