De lâaveu mĂȘme de lâauteur, son oeuvre de fiction, Tu chercheras mon visage, Ă©voque de trĂšs prĂšs la vie dâun grand peintre amĂ©ricain du XXe siĂšcle, Jackson Pollock. Au soir de sa vie, une vieille dame raconte Ă une journaliste le couple quâelle forma avec âZack Mac Coyâ, jusquâĂ sa mort accidentelle en 1956. MĂȘme si on nâest pas fin connaisseur des milieux de lâart aux Ătats-Unis et quâon sait juste que Pollock sâillustra par le âdrippingâ, ces coulures, ces dĂ©bordements sur des toiles immenses posĂ©es Ă terre, on est impressionnĂ© par son portrait. RongĂ© par lâalcool, portĂ© par sa femme, artiste elle-mĂȘme, soutenu financiĂšrement par Peggy Guggenheim, cet âexpressionniste abstraitâ, reconnu assez tardivement, est un symbole de ces peintres qui bouleverseront leur temps et dont on suit ici le cheminement.
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Tableau extrĂȘmement fouillĂ©, voire Ă©rudit du monde de lâart, rĂ©flexion sur la douleur de la crĂ©ation artistique, empathie pour des ĂȘtres de chair et de sang, lâhommage, talentueux comme toujours, de John Updike Ă cette grande Ă©poque se lit avec bonheur.