À Vicence, en Italie, Thomas compte les pas qui séparent sa maison de chacune de ses courtes destinations, quinze mille jusqu’à l’étude notariale qui administre les biens de sa famille. Des parents morts l’un après l’autre, une soeur assassinée et un frère en fuite, l’histoire de Thomas et des siens s’articule autour de la mort et du suicide. Malgré l’entrave psychologique qui l’empêche de s’éloigner de sa demeure, il met ses pas dans ceux de son frère jusqu’à une villa oubliée.
Désillusions, connexions avec le passé, spéculations, il y a un côté sombre chez Vitaliano Trevisan qui offre une vision pessimiste des êtres et des choses mais conserve à son personnage “un pas d’avance sur le suicide”. Presque sans respirer, au milieu de digressions conceptuelles sur la laideur environnementale, la pollution ou la dégradation de la société, l’auteur fait surgir une histoire là où on ne l’attendait plus.