Fils d’un diplomate en poste à l’étranger, George Neethling a quitté l’Afrique du Sud à l’âge de cinq ans et mène à Genève une vie confortable. Après la mort de ses parents, il veut revoir Rietvlei, la maison familiale. Accueilli dans une famille de fermiers afrikaners, il va partager pendant quelques jours une existence difficile qu’ils ressentent comme une régression sociale imposée par un pouvoir qui les opprime. Les anciens le plongent dans le passé en évoquant les vieux souvenirs. Les jeunes veulent lui faire partager leurs frustrations. Édité en 1972, en pleine période d’apartheid, ce livre montre des Blancs, dont le monde s’est écroulé, vivant dans la peur et la précarité. Peur de qui ? Peur de quoi ? Il faudra peut-être au lecteur un effort pour le découvrir car les dialogues qui n’aboutissent pas, les non-dits trop nombreux empêchent de ressentir vraiment la cruauté d’un monde qui s’écroule telle que la rendait si bien La saison des adieux (NB décembre 2004).
Retour au pays bien-aimé.
SCHOEMAN Karel