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Benoîte Groult, quatre-vingt-cinq ans, jurée du Prix Fémina, a marqué son époque par de nombreux livres qui sont le reflet des combats qu’elle a menés au nom du féminisme : vote des femmes, libération sexuelle, avortement, droit de mourir dans la dignité, etc. Dans son dernier roman, La touche étoile – clin d’oeil aux technologies que se doivent d’apprendre les seniors –, Alice, plus de soixante-dix ans, femme aimante et grand-mère indigne, fait le bilan de sa vie. Y répond celui de sa fille, Marion, la cinquantaine bien entamée, déçue par son couple et condamnée à un amour parallèle sans espoir.
Dans ce livre testament toutes les grandes idées de l’auteure sont rappelées, les succès engrangés, l’indifférence de la jeunesse pour laquelle les acquis sont naturels, la lutte contre le temps… À défaut de convaincre les plus jeunes pour qui « vieillir est un délit », ce témoignage peut toucher les plus vieux, si l’humour essaie de masquer avec élégance et tendresse les cruautés de l’âge. Mais ne craint-on pas aussi ce miroir qui se tend ?