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En l’année 1697, François de Salignac de La Mothe-Fénelon, archevêque de Cambrai, se rend en son Périgord pour attendre le verdict du roi. Son destin ne fait que s’assombrir depuis que Bossuet, aidé de Madame de Maintenon, s’emploie à l’évincer de Versailles. Il a eu pour tort de soutenir Jeanne Guyon, embastillée pour sa doctrine mystique qui inquiète Louis XIV. Au château de Salignac, il retrouve un neveu avec déplaisir, sa nourrice avec tendresse ; à celui de Fénelon qui l’a vu naître, il est accueilli avec affection par son demi-frère. Les témoignages d’amitié affluent. Fénelon, serein, réfléchit, se laisse bercer par la beauté du paysage, se remémore la Cour et ses pièges, prie Dieu toujours et partout.
Écrit dans la langue du XVIIe siècle en phrases longues et lentes où les mots sont mesurés et les sentiments contenus, ce premier roman est tout de finesse. Il sait dire l’amour de Dieu qui habite un homme empli d’humanité, les intrigues des courtisans, le mouvement des idées qui se dessine à l’orée du siècle des Lumières. Subtil et intelligent.