À dix-huit ans, Mehdi, jeune bédouin, avait quitté sa Syrie natale, pour venir faire des études en France. « Il venait de très loin, dans le temps, du désert en lisière de la Mésopotamie. » Il a réussi brillamment, confronté cependant à une indifférence hostile. Il a fait la connaissance de Serge, son seul ami, et surtout de Jeanne avec des sentiments encore confus, liens dangereux qui peuvent faire mal. Retourné à Alep, Mehdi retrouve un cousin épris d’une jeune Juive (amours interdites), Suleyman fiancé à Aïcha, musulmans pratiquants. Mehdi voudrait faire partager à Jeanne ses deux cultures. En chapitres alternés on voit ces amis exposer leur quasi impossibilité à s’enraciner entre Orient et Occident dans des cultures, traditions, religions qui ne sont pas complémentaires et les laissent insatisfaits, jusqu’à formuler L’Hypothèse de Dieu sans laquelle le monde serait livré à lui-même. Un second roman ambitieux, long questionnement, sans réponses, sur l’amour, la mort, la liberté, l’exil, Dieu. Cette suite est proche de Badawi (NB mai 2002) où l’auteur développait déjà le thème de l’exil.
L’Hypothèse de Dieu.
ALTRAD Mohed