Christophe avait tout pour réussir : une bande de copains de fac avec lesquels il avait partagé leurs premières amours, filles, foot, groupes de rock ou voyages, un travail branché dans la communication, une femme charmante, un petit garçon… Cette “génération” Mitterrand a connu bien des bouleversements, politiques, économiques ; elle a vécu le terrorisme, le 11 septembre, un monde capitaliste où les plus faibles n’ont pas leur place. L’auteur, qui est aussi l’ami, assiste impuissant au repli de Christophe, à sa longue dégringolade solitaire vers l’irréparable.
Après Enterrement de vie de garçon (NB novembre 2004), sombre récit d’un deuil impossible, Christian Authier continue, dans la même veine et avec une écriture plutôt agréable, à disséquer les raisons d’un pessimisme ambiant, vecteur de solitude et de désespérance. Pourquoi l’émotion n’est-elle pas au rendez-vous ?