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Comment peut-on ĂȘtre Chinois ? Ces nouvelles, de valeur inĂ©gale comme celles rassemblĂ©es dans Une fille comme moi (N.B. aoĂ»t-sept. 1997), le disent peut-ĂȘtre, dĂ©crivant quelques aspects de la mentalitĂ© et de la culture chinoise au quotidien. Ainsi sĂ©journons-nous, briĂšvement, dans un bureau, avec son homme de peine muet, et, plus longuement, dans un bourg reliĂ© Ă dâantiques lĂ©gendes. Ici comme lĂ , lâamour des plantes en pot accompagne le travail. Une chemise Ă©numĂšre ses multiples avantages. Ailleurs, lâauteure, provoquant une catastrophe, tente dâĂ©radiquer les fourmis de son appartement. Nous visitons encore un marchĂ© artisanal et, Ă Hongkong, un camp de rĂ©fugiĂ©s vietnamiens enfermĂ©s comme dans un zoo.
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Devant les dĂ©cors et les gestes restituĂ©s en dĂ©tail, les histoires vont du conte allĂ©gorique Ă la tranche de vie ou au monologue. Elles se veulent sentencieuses, ironiques sans doute, dĂ©nonçant Ă petit bruit la vanitĂ© du paraĂźtre, lâinutile soif de richesses, la brutalitĂ© de la sociĂ©tĂ©. Les ruptures de ton dĂ©concertent, sentiments et modes de vie surprennent : nous sommes ailleurs.