Après une rupture sentimentale, le narrateur perd totalement ses perceptions sensorielles. Adieu la douceur d’une peau, le parfum d’une femme, l’ivresse de la musique, la beauté des corps… Un avenir se dessine pour cet animal à sang froid sans émotions : tueur à gages. Il y excelle, redécouvrant une jouissance à tuer imprévue. Les hasards du boulot l’obligent à exécuter toute une famille et surtout un jeune fille très belle, détentrice d’un journal secret. Sa vie si lisse va basculer.
Après son Acide sulfurique (NB octobre 2005), dérangeant et souvent contesté, Amélie Nothomb surprend, une fois de plus, avec l’étude extrêmement fouillée d’un personnage hors du “commun”. Marginalité et solitude, dépassement de soi et vanité, découverte de l’amour et rédemption sont des thèmes récurrents dans les romans d’Amélie Nothomb. On retrouve son style incisif, son humour noir à la limite de la perversité, son goût du paradoxe, et aussi la finesse d’analyse qui font de ce dernier opus un bon cru.