« Tel est prisqui croyait prendre »Dans lâEst des Ătats-Unis, Dixon, rĂ©cidiviste de braquages de banques, multiplie les changements de vĂ©hicule pour fuir la police aprĂšs un hold-up dont il fut le seul rescapĂ© grĂące Ă son audace et sa perspicacitĂ©. Avec les billets volĂ©s il rĂȘve dâacheter une ferme au Canada. BlessĂ©, il cherche un refuge. Or il dĂ©couvre en pĂ©nĂ©trant chez le professeur Elias que celui-ci a sĂ©duit une mineure ; il exerce donc un chantage sur cet homme ambitieux mais falot et fascinĂ© par lâhitlĂ©risme. Il sâinstalle chez lui, le convainc de lâaider. Ă eux deux ils forment un couple incongru. Par ailleurs, lâagent du FBI, la pulpeuse Denise, excellent limier, suit le fuyard Ă la trace, rencontre Elias Ă qui elle plaĂźt, est prĂšs dâĂ©lucider le mystĂšre.  Dans ce roman noir, les divers personnages sont bien campĂ©s et la sociĂ©tĂ© raillĂ©e avec un humour dĂ©calĂ©. Le professeur est finalement plutĂŽt stupide et le taulard sympathique, intelligent, presque touchant, mais Ă canaille, « canaille et demie ». LâintĂ©rĂȘt est soutenu et lâĂ©criture alerte, aussi efficace que dans le premier roman, Un petit boulot.S.L. et C.G.
Une canaille et demie.
LEVISON Iain