Dans les sous-sols de Polytechnique, JĂ©rĂŽme, Roman et AdĂšle ont souvent imaginĂ© des canulars en fumant du haschich. Une nuit, poussĂ©s par une force dĂ©cisive, ils jurent de passer Ă l’action en piratant l’intervention tĂ©lĂ©visĂ©e du PrĂ©sident. L’homme aux yeux jaunes rencontrĂ© dans un cafĂ© l’aprĂšs-midi, qui prĂŽnait la roulette russe comme art de vivre, n’y est apparemment pas pour rien. D’ailleurs, tout Paris est peu Ă peu gagnĂ© par une fiĂšvre Panique aprĂšs que cet urbaniste, expert en information, a rĂ©ussi Ă inscrire, sur tous les espaces d’affichage de la capitale, un message alarmant sur la modification de l’air…  PlacĂ© sous l’invocation du dieu Pan (Gilles de Rais inspirait Le Coeur de l’ogre : trois variations sur le mal, NB octobre 2003), ce quatriĂšme roman d’Isabelle Sorente dĂ©lire tous azimuts. TrĂšs descriptives, les scĂšnes semblent prĂ©dĂ©coupĂ©es pour une spectaculaire bande dessinĂ©e. Soufflant le chaud et le froid, le cru et le cruel, l’Ă©criture s’affole entre dialogues, journal intime et rĂ©cits. On halĂšte sous ce vent de panique engouffrĂ© dans âla gigantesque flĂ»te de Panâ, qui actionne les protagonistes de cette histoire !
Panique.
SORENTE Isabelle