L’Hiver ; ill. de Kamil Targosz

Dans cette région de Pologne orientale, le climat est rude, les habitants pauvres. L’un va à la chasse et revient bredouille. L’autre parcourt le village, à la recherche de quelque chose, ou peut-être de rien. Le troisième vend des vêtements de seconde main. « Les chiens pissent comme tous les chiens du monde. » La neige tombe parfois des jours et des jours, jusqu’à faire disparaître tout relief. « La terre tourne dans l’éternité glacée. »

De ces cinq nouvelles se dégage un sentiment de fatalisme ; le temps semble passer plus lentement qu’ailleurs, irrévocable, n’en finissant pas de s’écouler. Alors surgit l’angoisse métaphysique. Comment croire à la résurrection des corps ? À propos des Contes de Galicie (NB mai 2005), il avait été question d’impressionnisme.