Le premier tome, La Chanson de septembre, était de qualité : on y suivait la cavale d’Alain, un tout-jeune homme poursuivi par deux tueurs et un policier ripoux, sans oublier un truand allemand, tous en quête du fruit d’un hold-up perpétré par son père. L’adolescent est secouru par Guéric, un vieil amateur de blues des années quarante-six. Les énigmes s’éclairent petit à petit dans ce nouvel album où les coups de théâtre se succèdent et dans lequel la famille d’Alain se révèle sous son vrai visage : avide et violente. Grâce à un vieux lord anglais rencontré précédemment, l’aventure tourne en faveur des héros après beaucoup de violence, de sang et de coups de feu, tandis qu’une dernière pirouette apporte quelque piment au happy end.
Cet album complète agréablement le précédent : le récit est clair, le suspense bien mené, les retournements de situation plaisants. Le tout est illustré par Stalner dont le graphisme aux couleurs directes et le coup de plume précis et délicat incitent à plonger avec bonheur dans les décors de la région de Cahors à l’automne.