Au lendemain de Waterloo, NapolĂ©on ne peut ĂȘtre qu’un infĂąme tyran pour une petite Anglaise de quatorze ans ! Mais Betsy Balcombe va changer d’avis en approchant l’empereur dĂ©chu qui loge chez ses parents, Ă Sainte HĂ©lĂšne, pendant qu’on amĂ©nage Longwood. Ils se parlent, s’estiment. La jeune fille voudrait bien l’aider Ă s’Ă©vader ; au moins contribue-t-elle Ă des victoires morales contre les soldats anglais et les procĂ©dĂ©s indignes du gouverneur Lowe.
Il est intĂ©ressant d’approcher NapolĂ©on dans cette ultime Ă©tape de sa vie, de le voir rĂ©agir, regretter, soupirer ou rire. Outre le cadre du roman, on trouve des Ă©lĂ©ments historiques authentiques comme le rĂ©cit du retour de l’Ăle d’Elbe. Mais l’auteur, amĂ©ricaine, l’avoue avec simplicitĂ© (naĂŻvetĂ© ?) : une grande partie des pĂ©ripĂ©ties sont de son imagination et elle n’a volontairement pas lu les Ă©crits laissĂ©s par la vĂ©ritable Betsy. C’est un peu dĂ©sinvolte et on le regrette. Il faut prendre ce livre pour ce qu’il est, un roman bien fait et accessible.