Ces textes de deux à trois pages s’adressent surtout aux fidèles lecteurs de « L’Équipe » et aux téléspectateurs chevronnés des émissions sportives. Ils évoquent de grandes figures du sport, passées ou actuelles : Carpentier, Jazy, Poulidor, Platini, Noah, Zidane et bien d’autres. Ils saisissent des instants significatifs ou des temps forts : le geste du lanceur de curly, la chute du patineur, la tension du tireur de penalty, la course du « Figaro », les pavés des routes ardennaises redoutés par les coureurs cyclistes les plus endurcis…
Comme toujours, Philippe Delerm procède, avec élégance, par petites touches. Mais ces évocations paraissent souvent laborieuses et moins enjouées que celles de Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables (NB janvier 2005) : le sport serait-il un sujet trop sérieux pour admettre les badinages et les clins d’oeil complices qui font habituellement le charme de cet auteur ?