Marie-Madeleine Fourcade fréquente, grâce à ses relations, officiers d’état-major, chefs d’entreprise et journalistes qui s’inquiètent de la menace allemande. Sa rencontre en 1936 avec Georges Loustaunau-Lacau sera déterminante ; avec “La Cagoule militaire”, il l’entraîne à des missions de renseignement. En juin 1940, entrés en résistance, ils forment le réseau Alliance, choisissent de travailler directement pour l’Intelligence Service qui les finance assez largement. Après l’arrestation de Loustaunau-Lacau, en juin 1941, Marie-Madeleine prend la suite. Le réseau s’étend à toute la France, organisant, entre autres, l’évasion du général Giraud vers Alger. La mission d’Alliance se poursuit après la Libération pour retrouver la trace de nombreux disparus, jusque dans les années soixante… Pour une héroïne flamboyante de la Résistance, cette biographie très bien documentée d’une spécialiste (L’Église sous Vichy, NB février 1999) manque peut-être de relief ; son grand mérite néanmoins est de mieux faire connaître Marie-Madeleine Fourcade, moins célébrée que Jean Moulin et Fresnay dont elle fut l’égale.
Marie-Madeleine Fourcade : un chef de la Résistance
COINTET Michèle