Depuis son indĂ©pendance en 1962, le Burundi a connu une guerre civile quasi permanente entre ethnies rivales. En 1993, au paroxysme des massacres, Marguerite Baran KitsĂ©, une femme tutsie, assiste impuissante Ă la mort de soixante-douze Hutus tuĂ©s Ă coups de machette par les Tutsis. Elle prend alors avec elle vingt-cinq enfants orphelins quâelle cache, nourrit et soigne. Ce sera le point de dĂ©part de son oeuvre : soutenue par les organismes internationaux, elle crĂ©e la « Maison Shalom » oĂč elle recueille des quantitĂ©s dâenfants perdus, de toutes origines, et tente de bĂątir avec eux un avenir de rĂ©conciliation oĂč toutes les ethnies du pays vivraient en paix. Elle essaie de retrouver les familles des enfants ou au moins de les faire vivre entre frĂšres et soeurs dans des maisons familiales. Elle leur donne une Ă©ducation, une formation professionnelle, un idĂ©al.
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Le portrait quâen trace lâauteure â journaliste et photographe â est celui dâune femme exceptionnelle, Ă lâĂ©nergie dĂ©bordante et joyeuse, soutenue par sa foi chrĂ©tienne. Ce tĂ©moignage sobre est une lueur dâespoir pour les pays dĂ©chirĂ©s par la haine.