En 1939, à l’aube de la guerre, le village de Castelroche en Provence vit replié sur ses vieilles histoires et ses secrets. Le jeune orphelin Adrien, adopté par la famille Philibert, se lie d’amitié avec Rémy et Marcel : ils deviennent un trio inséparable. Un jeune instituteur enthousiaste, Louis Rosenberg, arrive au village pour rouvrir l’école fermée depuis deux ans. D’origine juive, sa famille a fui l’Allemagne devant la poussée national-socialiste. Louis, malgré les réticences de certains, exerce vite un ascendant sur les enfants. Intrigué par les allées et venues dans la montagne d’une femme et d’une enfant, il découvre le drame sordide sur lequel chacun continue de se taire… Lui-même est victime de la haine ambiante.
On ne retrouve pas dans ce nouveau roman de terroir la verve et le talent du conteur d’Un parfum de Rose (N.B. juin 2004). La description, dans la tension de l’avant-guerre, d’un microcosme fermé sur ses secrets, reste simple et sans surprise.