Tanger, 1995. LĂ -bas, de lâautre cĂŽtĂ© du dĂ©troit de Gibraltar, on aperçoit les cĂŽtes espagnoles et Ă la tombĂ©e de la nuit le scintillement de leurs lumiĂšres, comme un appel au bonheur. Ici, toute une jeunesse se dĂ©sespĂšre, habitĂ©e dâune mĂȘme obsession : Partir. DiplĂŽmĂ© ou non, on est acculĂ© au chĂŽmage, innocent ou non, on risque lâarrestation dans le cadre de la folle campagne lancĂ©e contre les trafiquants de drogue. Azel, dĂ©semparĂ©, rencontre un riche Espagnol, dont la proposition le stupĂ©fie : il se fait fort de lui obtenir un visa et de lâemmener avec lui Ă Barcelone Ă condition quâils y vivent en amants. Le jeune homme accepte, mais seules les femmes lâintĂ©ressent…
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Ă travers lâhistoire dâAzel et des nombreux personnages qui gravitent autour de lui, Tahar Ben Jelloun ressuscite une Ă©poque du Maroc, attentatoire aux Droits de lâhomme, dĂ©jĂ Ă©voquĂ©e dans Le dernier ami (NB mai 2004). Au-delĂ , il pose le problĂšme de lâĂ©migration, la dĂ©peignant ici, avec son habituel talent, sous le jour le plus sombre, de lâarrachement au pays Ă la catastrophe finale.