Sur l’insistante initiative des héritiers d’Arthur Conan Doyle, Caleb Carr, “maître du thriller historique” (L’Ange des ténèbres, NB octobre 1998), imagine Sherlock Holmes et son fidèle Watson aux prises avec une enquête dont l’atmosphère n’est pas sans rappeler Le chien des Baskerville. Mycroft, le frère de Sherlock Holmes, appelle celui-ci au secours de façon étrange. En Écosse, au château d’ Holyroodhouse, on veut attenter une fois de plus à la vie de la reine Victoria : nationalistes écossais, complot du Kaiser ? Deux hommes au service de la reine ont été assassinés d’une cinquantaine de coups de poignards. Des meurtres qui rappellent curieusement celui de Dino Rizzio, le secrétaire italien de Marie Stuart, trois siècles auparavant. Son fantôme déambulerait dans les couloirs, criant vengeance. Dans la tour ouest du palais, restée en l’état, il se passe de drôles de choses : une atmosphère sinistre y règne, une tache de sang ne sèche pas, une jeune fille hallucinée gémit. Caleb Carr a su retrouver tout ce qui a fait l’intérêt, le suspense lentement distillé des enquêtes de Sherlock Holmes.
Le secrétaire italien
CARR Caleb